Un arc peint en noir, qui se fond dans la nuit.
C'était autrefois l'arme de prédilection d'une noble maison pour la chasse.
Jusqu'au jour où il vint à tomber entre les mains d'un gentleman cambrioleur que personne n'attrapa jamais...
Ses flèches silencieuses firent sauter les couronnes des têtes de l'aristocratie.
Il coupa la corde tendue du pendu, et désarma plus d'un soldat en chasse.
Il fit autrefois le serment d'apporter la lumière dans les ténèbres...
... Et d'apporter justice, richesse et joie à l'opprimé.
Et justice, richesse et joie à l'opprimé il apporta ; mais au tyran au pouvoir, il apporta doutes, peur et nuits sans sommeil.
Il apporta des pas légers, telle la pluie, aux toits et terrasses, et chansons aux bardes des tavernes et places.
Il vola même un saphir à quelque aristocrate, qu'il offrit à une sorcière aux yeux bleus et à la lance acérée.
Mais jusqu'à l'ultime moment, il ne put apporter de sourire sur les lèvres de la sorcière chérie par son âme, qui demeura froide comme le saphir dont il lui fit offrande.
Et à la fin, cherchant la mort, la sorcière au visage semblable à quelque fleur fut marquée du signe du criminel ; et nul ne sait ce qu'il advint d'elle...
Et à la fin, le noble voleur écouta les conseils de ses compagnons. Abandonnant son serment, il fit voile vers l'océan qui n'appartient à personne.
« Se souvient-elle de mon chant ? Se souvient-elle de ces années qui jusqu'à aujourd'hui me poursuivent, de l'odeur du vin dans les venelles, et des chansons qui lui furent chantées ? »